Pérou – 16 au 25 Juin 2017 Galerie Photos (Cliquer ici)
Nous avons passé une semaine dans la Vallée Sacrée des Incas, près de Cusco. Des journées riches en enseignements, beautés et émotions. Nous y avons escaladé des montagnes et des milliers de marches d’escaliers, admiré des palais, des temples, des laboratoires agricoles, des murs bâtis à la perfection, à faire pâlir de jalousie un conducteur des travaux de chez Bouygues …
De Cusco au magique Machu Picchu (partie racontée par Jonas), nous vous amenons sur les traces du peuple du Soleil.
==========================================
La Vallée Sacrée, au climat tempéré et traversée par la rivière Urubamba, est appelée ainsi par les Incas à cause de sa fertilité exceptionnelle. Les cultures y étaient riches et variées.
Elle part de Pisac, à quelques kilomètres de Cusco, et s’étend jusqu’à Ollantaytambo, point d’accès vers le Machu Picchu. Elle regorge de sites exceptionnels.
Le village de Pisac est connu pour son marché artisanal, et son complexe archéologique. Ancienne demeure de l’Inca Pachacutec, on y trouve 2 zones différentes. L’une rustique où logeaient les paysans, et la partie religieuse de facture plus noble.
Un peu plus à l’ouest, le village de Maras permet d’atteindre 2 autre sites remarquables : un centre de recherche agricole, et des salines à flanc de collines.
Moray, avec ses terrasses agricoles de forme circulaire rappelle un amphithéâtre. C’était un laboratoire de recherche agricole avec système d’irrigation, créant 20 différents microclimats. Avec un écart de température atteignant 15°C entre la plus haute terrasse et la plus basse, ils pouvaient cultiver de nombreuses plantes provenant des Andes, mais également des milieux tempérés et même de la jungle.
A quelques kilomètres de là, les mêmes habitants de Maras continuent d’exploiter à flanc de montagne plus de 4000 bassins salins. Après les marais salants de Vendée, les salins de Gruissan et du Midi, et les salars de l’Altiplano, quelle surprise de trouver du sel à flanc de montagne ! C’est bien entendu le même océan qui remplit les salars il y a quelques millions d’années, qui a laissé du sel en haut des montagnes, et sale l’eau s’infiltrant à travers.
Cela donne des images assez spectaculaires, et beaucoup de travail aux habitants du coin.
Le clou de la journée pour Jonas : on se régale de chocolat à la fleur de sel vendu sur place.
Encore plus à l’ouest, nous faisons halte 3 nuits à Ollantaytambo, avant et après la montée au Machu Picchu. Le village et le site archéologique qui le domine en valent vraiment la peine.
C’est le seul village de l’ancien empire qui a conservé totalement la structure d’origine du village inca, ses murailles, ses rues pavées, ses canaux d’alimentation en eau, le quadrillage des rues. Il est d’ailleurs beaucoup plus reposant de loger dans l’ancienne partie que dans les quartiers les plus récents. On a testé les 2.
2 sites se font face au-dessus du village. Les greniers nécessitent de gravir une montée bien abrupte. Mais la vue sur le village et la colline d’en face vaut l’effort.
Le lendemain, avec un guide, nous visitons la forteresse. Bien entendu, on retrouve encore des terrasses agricoles, des temples, des observatoires solaires, un palais, mais on ne se lasse pas de la technicité, et de la beauté de ces ensembles au milieu des montagnes.
Vient enfin le moment tant attendu de partir à la conquête du Machu Picchu. Pour accéder au site sans se ruiner, nous montons en minibus jusqu’à Hydroelectrica, puis continuons à pied le long de la voie ferrée jusqu’à Aguas Calientes.
La route est magnifique, mais très très sinueuse. On doit s’arrêter une fois car Jonas est malade ; et il n’est pas le seul dans le bus. Il sera content d’apprendre que nous ferons le retour en train !
Enfin, le parcours à pied dure 2 heures et demi, et monte seulement au tout début. On doit de temps en temps laisser passer un train, mais ils ne vont pas très vite. Ce n’est absolument pas dangereux.
Et pour ceux qui sont fatigués, il y a même quelques restaurants en pleine forêt !
Pas grand-chose à dire sur Aguas Calientes, le village du Machu Picchu, c’est moche et glauque, uniquement constitué d’hôtels et de restaurants. Tout y est plus cher qu’ailleurs dans le pays, ses habitants ont même inventé une taxe de service ! Absolument illégale, il suffit de la refuser, mais on se fait tous avoir au moins une fois.
De toute façon, on y vient que pour une ou deux nuits. La soirée est généralement courte car on se lève tôt pour monter vers le site tant convoité, ou parce qu’on a marché toute la journée.
La suite est contée par Jonas …
Le Machu Picchu est une des sept merveilles modernes du monde. C’est aussi le plus grand site Inca jamais réalisé. La cité a été construite par Pachacutec, le 9ème et le plus célèbre empereur Inca, pour lui, sa famille et les nobles, et abritait plus de 1000 habitants.
Nous sommes le 20 juin et nous nous levons à 5 heures du matin dans notre petit dortoir sombre et humide. On prend le bus pour l’entrée du site et c’est parti pour la Montaña, puis la visite du Machu Picchu.
7h30 – nous commençons par la Montaña, le Mont en face du Machu Picchu, avec plus de 2100 marches et 1h30 de montée. C’est dur ! Papa nous a vite dépassés et nous a attendus 30 minutes.
En haut, il y a normalement une vue splendide sur le Machu Picchu mais à cause de la brume, on ne voit rien. Après 15 minutes d’attente, le temps se lève et le paysage est très joli. On prend quelques photos puis on redescend. Cette fois ci, je suis en tête !
Avant de visiter la cité Inca, pause déjeuner où je goûte l’Inca Cola, boisson très aimée par les péruviens au goût de bubble gum, version soda.
Nous trouvons un guide qui parle français. On attend 10 minutes pour voir s’il n’y a pas d’autres français pour payer moins cher. Ne trouvant personne, on commence enfin la visite.
Les Incas avaient une façon différente d’aujourd’hui de savoir quand on changeait de saison. Grâce à leurs grandes connaissances, ils construisaient des temples avec des fenêtres et quand le soleil tapait dans un endroit précis, ils savaient que c’était le jour d’un solstice.
Aux changements de saison, ils organisaient une fête où ils sacrifiaient des lamas. Encore actuellement, ils pratiquent la même cérémonie à Cuzco. Pour se saluer, les Incas ne se disaient pas : « bonjour, comment vas-tu ? Ça va, merci », mais :
– Ama sua (ne sois pas menteur)
– Ama Llulla (ne sois pas voleur)
– Ama quella (ne sois pas paresseux)
Et l’autre répondait : ne le sois pas non plus !
On a visité des temples, des places, des habitations, le tombeau et le palais royal, la rue des fontaines, l’observatoire astronomique, le quartier industriel…et rencontré quelques lamas, les seuls habitants actuels du site.
A partir de Juillet, pour visiter le Machu Picchu, les guides seront obligatoires, pour aider à conserver le site, avec des circuits et des horaires prédéterminés.
Du coup, il ne sera plus possible de faire 3 fois le tour comme on l’a fait, et d’y passer toute la journée. Dommage !
J’ai adoré cette visite parce que j’aime bien les histoires des Incas et me promener dans les différents bâtiments.
Merci à Hiram Bingham, celui qui a exploré le site en 1911 et a fait connaître le Machu Picchu au monde.
J’ai vu que vous faites plein de photo .Vous faites comment pour prendre les animaux .
J’aimeAimé par 1 personne
Coucou. On les prend avec un grand zoom. À bientôt. Jonas
J’aimeJ’aime
J’adore ce que vous racontez de leur façon de se saluer. Mais ça doit être un peu long quand même !
Sinon je me demandais si vous aviez pris la mesure de votre tour de mollet et de cuisse avant de partir. Parce que avec toute la marche, vous avez dû prendre de ces muscles !! Tiens d’ailleurs pour vous faire concurrence, je vais aller courir…
J’aimeAimé par 1 personne
Coucou. C’est moi qui est le plus musclé car en plus de marcher, je cours, je nage et je saute… Et parfois je tombe. Bises. Jonas
J’aimeJ’aime
Très belles photos ! Et bravo pour la montée de la Montana. On a bien souffert aussi 😉
J’aimeAimé par 1 personne