Bolivie – 20 au 24 Mai 2017 Galerie Photos (cliquer ici)
Avec ses paysages de western, ses plissements de terrain incroyables en forme d’arc de cercle, ses canyon et ses grottes, le parc de Torotoro fut une très belle surprise. Un site invraisemblable pour de belles randonnées, des explorations spéléologiques et la découverte de fossiles marins et de traces de dinosaures.
Un décor de rêve pour fêter les 10 ans de Jonas !
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Arrivée à Cochabamba à 4h du matin. Nous dormions comme des loirs tous les 3 depuis peu, alors le réveil est dur. Par chance, un orchestre et sa chorale sortent du même bus que nous. La vue de tout le groupe en costumes, jupes colorées, chapeaux melons, guitares locales (charangos) et bouquets de fleurs en plastiques à la main nous réveille un peu. L’agitation dans le terminal, malgré l’heure matinale, fait le reste.
Les personnels des agences de transport crient dans tout le terminal et aux alentours les destinations pour lesquelles ils ont encore des places. Cela donne un beau bazar assourdissant.
Nos sacs sur le dos, nous partons dans la ville pour trouver notre hôtel. Les étals de fleurs des marchés de rues commencent déjà à s’installer. Le spectacle continue.
20 minutes plus tard, nous arrivons. 30 minutes encore, et nous nous recouchons pour quelques heures dans un bon lit au chaud. Trop forts ces boliviens ! Surtout que nous payerons qu’une seule nuit.
Plus tard dans la journée, nous cherchons comment aller à Torotoro, puis nous nous promenons dans l’immense marché couvert, et les nombreuses rues aux alentours. Tout le centre-ville n’est qu’étals, piétons grouillants et affairés, marchands, clients, et taxis et minibus essayant de se frayer un chemin au milieu de cette agitation.
C’est le plus grand marché urbain que nous ayons vu depuis notre départ.
On y trouve de tout, bien entendu, même des offrandes à la Pachamama, dont des fœtus de lamas tous secs, et des bébés lamas, et des poudres de toutes sortes : filtres d’amour, ou de mauvais sorts, etc …
Par ailleurs, on remarque également encore les longues files d’attente à l’entrée de toutes les banques. Aucun paiement de factures n’est organisé par internet, et toutes les sociétés de service sous-traitent les paiements aux banques. On imagine bien les lobbies effectués par les banques pour conserver ce monopole, et freiner l’avancée d’internet dans le pays. Pourtant, quelle perte de temps pour tous ces gens !
Le lendemain matin, nous sommes à 6h45 dans le quartier des départs pour Torotoro. Ce sont des minibus (collectivos) qui attendent d’être pleins pour partir. Par chance, nous attendons seulement 30 minutes. En route pour 140 km en 4h30. La route se transforme très rapidement à la sortie de la ville en piste, puis en route pavée cahoteuse et poussiéreuse.
On arrive un peu fourbus dans un gros village tout en adobe, sous le soleil.
On trouve un hôtel sympa, tout rose, la plus belle maison du village, tenu par une dame très classe et chaleureuse, nommée Griselda. Elle parle très bien le français, car elle a habité 16 ans en France, mariée à l’ambassadeur bolivien à Paris, et psychologue de formation.
Après-midi, on part s’acquitter du droit d’entrée sur le parc, puis vers la maison des guides.
On y rencontre un jeune couple de français qui cherchent à compléter le tour des 7 vueltas, et partager les frais du guide obligatoire.
C’est parti pour l’après-midi de marche avec Victor, notre guide, et Marie et Vincent, voyageurs de 7 mois.
Randonnée de 4 heures à travers les plissements de terrain en arc de cercle qui ponctuent le paysage de la région, pour observer plein de fossiles marins de toutes sortes et toutes les tailles. On monte sur une des crêtes pour observer tout la vallée. Magnifique !
Victor s’avère assez calé et pédagogue en géologie pour intéresser toute l’équipe. Et nous nous entendons très bien avec Marie et Vincent. Nous décidons unanimement de recommencer dès demain pour le circuit suivant.
On se retrouve dans le même hôtel. On passe la soirée à jouer tous les 5 aux cartes, Président. Jonas est aux anges.
Le matin suivant, nous décollons dès 8h tous les 6, accompagnés de Marie-Anna, une jeune chilienne, afin de compléter le véhicule.
Le van Toyota qui nous amène est un peu vieillot. Il effectue le trajet de 3/4h sur la piste cahoteuse pour la Ciudad de Itas, un peu laborieusement.
Tout le long du trajet, les paysages montagneux aux tons ocres, rouges, verts et jaunes sont superbes. Quelques champs de blés à flanc de de collines forment des dessins presque dignes de Nasca afin de suivre les reliefs complexes.
On quitte la route pour monter à pied vers la cité de roches.
A l’entrée du site, au milieu de nulle part, un vieux monsieur contrôle les entrées.
On croise quelques animaux géants, puis on passe à travers un canyon, passage pour les paysans des montagnes pour aller au village, et pâturage à vaches.
Enfin on arrive dans le labyrinthe de cavités rocheuses immenses, creusées par les vagues à l’époque du Crétacé, et accentué par les écoulements des eaux pluviales depuis.
On visite une cathédrale gothique, un tribunal de jugement, et les statues du gouvernement.
Très spectaculaire. Un puit de lumière permet des photos amusantes.
On revient en voiture vers Torotoro pour s’arrêter à l’entrée de la grotte de Umajalianta.
Mais d’abord, un bon pique-nique bien mérité. On monte ensuite sur 1 km. Au passage, quelques traces de passages de dinosaures. Puis c’est l’entrée de la grotte.
Au programme du parcours de 2 heures : stalagmites, stalagtites, draperies, arbre de pierre, mare de poissons chats aveugles, et … chatières de plusieurs mètres de long à parcourir en rampant, échelles métalliques et descentes en rappel !
On descend en tout à -160m de profondeur.
Alex appréhendait sa première expérience en spéléologie, mais s’en sort comme un chef ! Et Jonas s’éclate avec un immense bonheur tout le long du parcours !
Encore une super journée !
Fin d’après-midi tranquille après tous ces efforts et émotions.
Aujourd’hui, 23 Mai, c’est l’anniversaire de Jonas : 10 ans ! Cela fait au moins 15 jours qu’il décompte tous les matins 😊. Il est complètement excité dès son réveil. Avec le décalage horaire, nous avons déjà plein de messages à lui montrer de tous ceux qui ont pensé à lui. Et il y en a ! Encore merci à tous pour vos gentils messages !
Pourtant, il nous faut partir dès 8h, car Victor nous attend. Aujourd’hui, nous randonnons au Sud, puis Est du village, à commencer par un nouveau champ de traces de dinosaures. Victor illustre ses propos avec des petits dinos en plastiques. Excellent ! C’est plus facile à retenir que les noms compliqués 😉.
On chemine le long du lit d’une rivière. Elle a formé un théâtre naturel que le village utilise pour les fêtes annuelles. Impressionnant, tout comme les ponts de pierres.
Nous arrivons à un mirador construit récemment, qui surplombe un grand canyon et 300 m de vide. Spectaculaire !
Puis nous descendons 800 marches en pierre pour atteindre le fond du canyon.
Arrivés en bas, nous marchons ou escaladons de rocher en rocher vers le point de résurgence des rivières souterraines des collines traversées hier et avant-hier.
Le site se nomme El Vergel en espagnol (l’oasis), ou les narines de vache en Quechua. Elles forment de jolies cascades.
Nous pique-niquons sur place. Jonas a droit à une première bougie posée sur son sandwich œuf/fromage, et à un chant collégial d’anniversaire en espagnol au fond du canyon. 😊
Pour le retour, la remontée des 800 marches est évidemment plus lente qu’à l’aller … Ca monte dur !
On longe ensuite le bord du canyon, puis les montagnes. Quel site et quel parc magnifique !
Ca valait vraiment la peine de venir ici, malgré les routes impraticables. Et encore, Victor nous explique que la route pavée ne date que de 2005. Avant, il fallait 3 jours pour parcourir les 140km, avec 2 passages de gué à pied, et changements de véhicules entre chacune des rivières !
La Bolivie est un pays rude, mais qui avance, petit à petit.
Retour à l’hôtel, nous prenons le café avec Marie et Vincent, avant leur départ pour Sucre.
Merci les amis, C’était vraiment un réel plaisir de partager avec vous ces 3 jours. A bientôt, on espère.
Soirée anniversaire à l’hôtel. Apéro cadeaux, Jonas très excité d’ouvrir les petites attentions dénichées par-ci par-là ces derniers jours. Pour le dessert, Griselda a préparé un gâteau de crêpes bananes pommes chocolat. Elle nous fait le plaisir d’accepter notre invitation de le partager avec nous. Dehlia, sa très jeune assistante (13 ans*), nous rejoint également, malgré sa grande timidité.
Cela clôt une belle journée d’anniversaire ! Et la belle surprise que s’est révélé être le parc Torotoro !
* Dehlia est au collège. Depuis ses 11 ans, vers 17h, après les devoirs, elle se rend à l’hôtel où elle est employée, et travaille jusqu’à 21h à la cuisine et au service du restaurant. Merci la France d’éviter ça à nos enfants depuis longtemps !
Génial! Toujours aussi agréable à lire! Je viens de prendre mon petit dej un pied en Bolivie….merci les amis.
Et Tres bel anniversaire Jonas! Qui semble pendre 1 cm par pays traversé!!!!
RDV À la prochaine étape!
MCAT
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Merci de continuer à nous lire. Jonas a comme objectif de me dépasser en taille dans deux ans 😉. Bises
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Coucou de nous! Qu’est ce que cela fait du bien de vous lire…. Repartis à fond dans un rythme à la française, on adore se rappeller ce que cela fait de découvrir de magnifiques contrées à vos côtés ! On vous espère en forme, des tas de bisous de nous 2 à vous 3!
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Coucou, heureux d’avoir de vos nouvelles. On espère que tout va bien. On se contacte à notre retour. Bises
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