Mars 2017, Par Alex,

Au Chili, il existe plusieurs modes d’hébergement possibles. Pour des questions d’économie et afin de rencontrer des familles chiliennes, nous avons privilégié les hospedajes.
Kesako ? Ce sont des logements chez l’habitant. Les propriétaires, souvent âgés, louent quelques chambres de leur maison, ainsi qu’une ou deux salles de bain, et leur cuisine si nous souhaitons dîner à la maison.
Nous avons eu le plaisir de vivre quelques jours chez Bianca et Georgio, et Carmen sur l’île de Chiloe, chez Perla à Puerto Montt et chez Alejandro/ Andrea à Puerto Natales.

Chez Bianca, nous sommes accueillis par son mari. Ce monsieur d’au moins 85 ans, ressemblant à mon papy, nous explique dans un espagnol et un accent très local les règles de la maison d’une manière autoritaire. Alain sourit en hochant la tête mais ne comprend rien !
Ici, il n’est pas possible de cuisiner. On ne peut disposer que du 1^er étage où se trouvent les chambres et salles de bain. Nous sommes uniquement 4 voyageurs.
Ambiance très calme, sans doute trop avec peu d’échanges…

Chez Carmen, on a la possibilité d’avoir deux chambres car la période est calme. Jonas est content d’avoir son espace et nous, notre intimité. On peut faire l’école dans la grande cuisine chaleureuse autour du poêle à bois et y cuisiner si on le souhaite.
Alain se met donc au fourneau sans l’aide de la propriétaire qui discute avec sa fille… On n’ose pas ouvrir les placards. On l’interrompt donc régulièrement pour réussir enfin à trouver les ustensiles. Mais il n’est pas facile non plus de demander quand on ne connait pas le vocabulaire. « Carmen, donde està el « truco » para las pastas por favor ? ».
Dur, dur de cuisiner dans une cuisine qu’on ne connait pas, et que la personne est dans la pièce, mais qu’elle ne met aucune volonté à vous aider !

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Cependant, tous les matins, elle nous prépare un excellent petit déjeuner et discute avec nous. Elle reprend Alain quand celui-ci fait des fautes en espagnol ! Et ils rient ensemble des bêtises qu’il peut dire en se trompant.
On a aussi le plaisir de rencontrer Josepha sa petite fille de 2 ans ½ que l’on a apprivoisée facilement.
Une maison chaleureuse dans une ambiance familiale.

Chez Perla, nous sommes 8 à 10 routards dans une maison de moins de 70m2. On a un peu l’impression d’envahir sa demeure. Toutes les pièces sont communes, sauf sa chambre. Un bon moyen de se tenir chaud – elle n’enclenche jamais son poêle à bois pendant notre séjour car il y a du soleil dehors ! – et d’échanger avec les autres voyageurs provenant principalement d’Europe : Allemagne, Belgique, France, Italie.
Une maison un peu sombre, rustique et désordonnée dans une ambiance décontractée et internationale.

Chez Alejandro et Andrea, l’accueil est très simple et direct. Ils ont une quarantaine d’années avec deux enfants de 9 et 13 ans. Ils vivent à l’étage et proposent leurs chambres du RDC. Une cuisine indépendante, toute de rose vêtue, accueille les voyageurs. On y prépare nos 5 dîners, entourés de jeunes qui partent faire le W, le treck de 5 jours dans le parc national de Torres del Paine.
1 heure après notre arrivée, autour d’une bière d’accueil, Alejandro nous briefe sur les différentes randonnées à réaliser dans le parc avec tous les conseils et précautions à prendre.
Macho dans l’âme, il s’adresse principalement à Alain. Il lui demande son âge, son métier… Par contre, il s’adresse à moi uniquement pour parler des poubelles et du fonctionnement de la cuisine et du chauffage. Ça nous fait plutôt rire !
Une hospedaje accueillante dans une ambiance « comme à la maison ».

Au final, on apprécie beaucoup ce mode « d’habitaciòn », un bon compromis entre la convivialité des auberges de jeunesse, la richesse humaine des logements chez l’habitant, et l’intimité et le calme des hôtels.