27 février 2017 Galerie Photos
Après l’Ile de Pâques, nous partons pour Santiago, la capitale du Chili qui compte près de 6 millions d’habitants. Nous arrivons vers 22 heures et, en réussissant à nous connecter dans l’aéroport, enfin depuis quelques jours, on apprend par mail que, faute de confirmation, la réservation de notre logement « appartement » a été annulée… N’ayant pas encore de carte téléphonique, on ne peut pas contacter le propriétaire. On décide donc de nous rendre sur place en croisant les doigts pour trouver une solution une fois là-bas. On a le droit de rêver !
Après une heure de trajet, nous arrivons devant une barre d’immeubles et un portail fermé. Ça part mal ! On discute avec un jeune homme assis devant et lui expliquons notre situation. En fait, par le plus grand des hasards, c’est un ami du propriétaire de notre appartement et il nous propose de l’appeler.
On n’en croit pas nos oreilles ! Un appartement est disponible et les clés sont à disposition en bas de l’immeuble. Il faut juste monter 13 étages car l’ascenseur est en panne. Heureusement, il y a une passerelle avec l’immeuble d’à côté. On monte donc 24 étages via l’ascenseur de l’immeuble voisin, puis on en redescend à pied de 11. Avec 15 kilos sur le dos, on préfère la version descendante. Il est 23h40, nous sommes installés dans un appartement sympa avec 2 chambres. Quelle chance improbable !
28 février 2017
Aujourd’hui, visite du centre historique de Santiago. C’est là que se trouvent la plupart des musées, des bâtiments administratifs ainsi que de nombreuses banques et pharmacies – un magasin sur 5 est une pharmacie/parapharmacie ; c’est très étonnant ! Est-ce parce que le système de santé est privé, donc très cher, que les chiliens s’auto-médicamentent et consomment beaucoup ?
Nous commençons notre visite par la Monedad, un palais de style néoclassique qui servait de résidence aux présidents de la République depuis 1846. C’est ici que se retranche puis meurt le président Allende lors du coup d’état de la junte militaire dirigée par Pinochet. Aujourd’hui, le palais abrite les bureaux de la présidente actuelle Michelle Bachelet.
Après avoir flâné dans quelques rues piétonnes, nous visitons la basilique de la Merced ainsi que plus tard l’iglesia cathedral. Il faut savoir que les chiliens sont à 68% catholique et très marqués par les valeurs traditionnelles de l’Eglise.
Nous arrivons sur la Plaza de armas ; c’est le cœur de la vieille ville avec ses marchands ambulants, ses caricaturistes, ses cireurs de chaussures, ses « carabinieros » à cheval et ses joueurs d’échec.
Nous déjeunons d’ un «italiano completo » aux couleurs du drapeau éponyme : un hot dog coloré de vert par le guacamole, blanc par la mayonnaise et rouge par les tomates. La photo du dit sandwich suffit à écoeurer Alex…elle prend une salade.
Pour la digestion, Jonas affronte un jeune chilien aux échecs. Il perd mais d’après les deux papas, il s’est bien battu.
On finit notre périple par la visite du musée d’art pré-colombien. Chaque espace représente une zone du continent américain sous forme de sculptures, de céramiques et de textiles. Parmi nos pièces préférées et/ou surprenantes, les momies Chinchorro, les plus anciennes au monde (2000 ans avant celles des égyptiens).
Une journée bien dense et fatigante. Après quelques courses, on rentre à l’appartement pour un plateau télé devant King Kong.
1er mars 2017
Aujourd’hui, nous partons en direction du barrio Bellavista, quartier bohème de la ville au pied de la colline San Cristobal.
C’est comme un gros village fait de ruelles tortueuses bordées de maisons colorées avec des jardinets. C’est aussi le fief des fêtards avec de nombreux bars et restaurants. L’attraction de la zone est la Casa museo La Chascona, l’une des 3 maisons du poète et homme politique Pablo Neruda (1904-1973). Sacré personnage, célèbre pour ses poèmes dès 20 ans, consul à 24 ans, ambassadeur en France en 1969, prix Nobel de littérature en 1971.
La Chascona, maison atypique, date de 1953. Il l’a construite pour sa maîtresse, Matilde Utturia, qui deviendra sa femme. Après la mort du poète, elle y resta jusqu’à la fin de sa vie. Elle est composée de 3 petites demeures accrochés à la colline sur la thématique de la mer. Partout on sent la présence de l’auteur, sa personnalité et l’amour qu’il portait à sa femme. Cosy, charmant, élégant et parfois insolite, un intérieur qui nous parle et une visite qui nous émeut.
Nous montons ensuite par un funiculaire à la cerro SanCristobal, montagnette qui abrite le parc metropolitano et domine la ville à 880m d’altitude. Du Belvédère de la Vierge, la vue est impressionnante et étendue sur les différents quartiers de Santiago. Sous le soleil, on se perd un peu dans le parc qui est en travaux. Une pause s’impose. L’occasion d’une petite glace et de tester une boisson locale : le mote con huesillo. Ce sont des grains de blés germés trempant dans une décoction de pêches séchées. Un aspect peu avenant pour un goût très sucré. Vous l’aurez compris, nous ne sommes pas fans et pourtant les chiliens du centre du pays en raffolent.
2 mars 2017
Nous préparons notre périple à venir dans le sud du Chili et de l’Argentine. Et, plus on va se rapprocher du pôle Sud, plus nous allons avoir froid. Nous partons donc à la recherche d’un grand centre commercial pour nous équiper. Après 6 mois de chaleur, il nous est difficile d’imaginer que nous allons avoir besoin de doudounes, de gants et de bonnets. Voilà, après 2h30 de shopping, nous sommes prêts. À nous le froid et les glaciers !
3 mars 2017
Nous quittons en bus Santiago qui ne nous a pas plus séduit que cela pour la ville de Valparaiso. Une heure et quarante minutes plus tard, après la traversée de montagnes arides, puis de quelques vallées vinicoles, nous y sommes et sentons très rapidement qu’on va s’y plaire. L’air est doux et la température très agréable. On entraperçoit les maisons colorées perchées sur les 45 collines entourant la ville, les odeurs d’empañadas (chausson farci de viande hachée, oignons et olives ou autres compositions) titillent nos papilles et on croise des habitants souriants aux vêtements chatoyants.
On est un peu moins enthousiaste à la vue de la porte d’entrée de notre hôtel. Notre hôte est très sympa et nous donne plein de conseils mais sa maison, même si elle est colorée, est complètement décrépite et un peu sale. On ne gagne pas à tous les coups !
Premier aperçu de la ville et de ses ruelles et escaliers pentus, bariolés de couleurs et de très beaux graffitis. On flâne dans le quartier «Concepcion», l’un des plus touristiques, et où tout est très photogénique. On s’en donne à cœur joie. Arrêt dans un joli petit bar et dégustation d’un jus frais de chirimoyo, un fruit local excellent, au goût de fuit de la passion.
Sur le Paseo Yugoslavo, nous rencontrons un petit groupe mené par un jeune guide français. Il a l’air sympa et de bien parler, il nous tend un flyer et nous invite pour le lendemain. On prend note.
4 Mars 2017
Programme de ce matin : le quartier El Peral. Tout aussi magnifique qu’hier. On rejoint le resto éponyme, où nous déjeunons sur la terrasse avec vue sur la mer. Cool.
A 15h00, nous descendons place Sotomayor (par l’ascenseur El Peral) pour rejoindre Jonathan, jeune suisse en réalité, et une dizaine de francophones pour une visite de 4h sur la ville, son histoire, ses collines Alegre et Concepcion, le port, le street art, société et politique. Dynamique, il nous fait partager sa passion pour ce pays et cette ville. A la fin, il nous sert même un petit verre de Pisco, boisson apéritive nationale, eau de vie de vin.
Si vous passez par Valparaiso, ne manquez pas le tour Valpo’Top !
5 Mars 2017
Nous partons pour marcher de colline en colline le long de l’avenue Alemana. Elle surplombe la ville, permet donc un point de vue différent, et d’aborder des quartiers plus populaires.
Bus local jusqu’à la Sebastiana, la maison de Neruda, puis à pied pendant 2h30.
De nombreux miradors (points de vue) sur la baie. Et partout des habitations sur les collines, de toutes les couleurs. Des graffitis partout, plus ou moins à notre goût, bien sur, mais apportant toujours une touche supplémentaire de couleur et de vie.
Ca ravive l’idée de faire pareil dans notre jardin, où nous avons 2 murs qui pourraient accueillir de belles fresques ! Jonas peut-être plus tard ?
Revenant à Valparaiso, par contre, c’est sale et souvent malodorant. Les coins classés par l’Unesco ont des poubelles, mais les autres quartiers pas encore. Mais ça s’améliore doucement.
Pause déjeuner dans un resto bien local et populaire, où l’on mange du bon poisson pour pas cher, dans la ville basse.
On part ensuite vers le nord de la ville pour un dernier point de vue. On prend l’ascenseur Artillera pour monter au cerro (colline) du même nom.
On décide ensuite de poursuivre les hauteurs pour revenir vers l’hôtel. Mais on se fait dévier par 2 fois par des habitants locaux pour raison de sécurité : « n’allez pas plus loin vers là, c’est un coupe-gorge. » Geste clair à l’appui.
Au bout du 2ème avertissement, on rebrousse chemin vite fait, bien calmés 😊.
Ville sympa, mais selon les quartiers …
On passe par le musée à ciel ouvert, avec ses fresques les plus anciennes de la ville. Et on rentre. Longue et super journée.
6 Mars 2017
C’est jour de rentrée des classes pour les jeunes chiliens. Ils sont tous avec leurs uniformes, aux couleurs de leur établissement. Jonas les regarde avec un mélange d’envie de retrouvailles de copains et de contentement de ne pas aller en classe.
Nous partons pour Vina del mar pour une dernière plage avant longtemps !
On a repéré sur le guide un resto français bon et pas cher, le Bistrot Merci.
L’eau est très froide, et les vagues glaçantes.
Station balnéaire sans trop d’intérêt.
Nous avons osé prendre les bus locaux qui font tellement peur aux piétons, tellement ils roulent vite en ville ! Et bien, ils sont tout aussi effrayants quand on est à l’intérieur, et qu’on essaye de rester assis 😊 !
Le soir, nous dînons à l’hôtel d’empañadas achetés sur la route. Bon, mais un peu lourds sur l’estomac !
7 Mars 2017
Pour notre dernier jour sur place, nous partons vers le quartier Polanco, et son ascenseur vertical, le seul donc vrai ascenseur de la ville, en fait. On y entre par un couleur creusé dans la roche d’une centaine de mètre. Au bout, un ascenseur comme tous les ascenseurs d’immeuble du monde, mais qui débouche dans une jolie tour au milieu des immeubles décrépis. En haut, belle vue sur la ville qui laisse Jonas sans mot … (Il commence sérieusement à se lasser de la ville, ça manque d’aventures à son goût)
Par la suite, on revient vers le centre-ville pour quelques courses.
Durant ces quelques jours à Valparaiso, nous avons pu nous rendre compte à quel point le chien est roi dans ce pays. Nombreux sont les chiens errants, ou pas, et tous bien nourris. On voit même des fauteuils devant les maisons, avec une gamelle d’eau à côté.
Mais du coup, on doit éviter les crottes partout, et supporter les aboiements incessants.
On déjeune d’un completo italiano en bas de Concepcion.
Puis on recherche des gants et un soutien-gorge pour Alex, les siens s’abimant dans les sèche-linges violents ! Mais impossible à trouver autre chose que des articles ni pratiques, ni seyants ! On repart donc bredouilles.
Dorénavant, elle devra faire avec au moins jusqu’à Buenos Aires, dans 1 mois et demi, car ce n’est surement pas dans les campagnes plus au sud et en Patagonie, nos prochaines étapes, qu’elle en trouvera des plus jolis ! Quoi que, peut-être sommes-nous mauvaise langue ? Nous verrons bien 😊 !
A dire vrai, on n’a pas trop apprécié Santiago. Le centre-ville n’a que peu de cachet, des immeubles gris et sans intérêts architecturaux, pas de parcs, peu de magasins, et peu de monuments intéressants. Seuls les quartiers plus récents, en périphérie, sont plus agréables. Mais il y a peu à faire sans connaitre du monde. Seule la Chascona nous a émus.
Par contre, Valparaiso nous a beaucoup plu. C’est coloré, vivant, aéré. Certes, selon les quartiers, c’est sale et dangereux, mais il suffit de le savoir, et d’éviter ces endroits. Facile, sur place, les gentils vous préviennent très gentiment de partir du quartier, avec force signe d’égorgement possible par des méchants 😊 !
Demain donc, départ pour la campagne, la région des lacs, le début des montagnes, des volcans, et du froid, avant la Patagonie, le grand sud ! Un autre monde …
Coucou les Magne!!!
Comment allez vous? Encore merci pour vos articles. On se régale de vous lire à chaque fois! J’espère que vous n’avez pas les doigts de pieds gelés…! Après tant de temps au soleil, dur dur de retourner dans le froid… J’ai adoré vos photos de Valparaiso! En plus truc marrant la vieille dame sur le mur rose c’est des artistes stéphanois qui l’ont fait!!! Ils s’appellent Ella et Pitr et sont connus mondialement! Marrant de les voir de si loin!
Bon et vous comment allez vous? On vous embrasse bien fort et on pense souvent à vous! Des bisous
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Coucou. C’est marrant que vous connaissiez les artistes du graffiti rose 😀. On va toujours très bien. On est en pleine Patagonie et les paysages sont incroyables. Hier, on a vu le glacier de Périto Moreno en Argentine. Unique, à voir absolument… On retrouve mes parents (Alex) dans moins de 3 semaines. On a hâte et Jonas encore plus. On espère que vous êtes bien installés dans votre nouveau CV chez vous. Bises à vous 2
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Whaou ces couleurs !!!!!!!!
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Bonne route vers le sud, l’aventure et les grands espaces! Hâte de voir les photos! … j’ai adoré l’île de pâques, canon !!
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Hello, je sens que l’Amérique du Sud va bientôt t’accueillir 😀. Bises
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