Les 3 à Chiang Mai, à la rencontre des Karens …

8 décembre 2016               Galerie Photos161209-chiangmai-thailande-48-copier

Journée de transport pour Chiang Mai au nord du pays.
Gentiment, nos hôtes nous ont préparé un petit sac de bananes et gâteaux, et la famille entière nous salue au pied du tuk-tuk nous amenant à la gare ferroviaire. Merci Old Palace Hotel ! On recommande.
La journée va être longue, 10 heures de train nous attendent.

Pendant le trajet, nous avons droit à une pâtisserie à 11h, un repas à 12h, un goûter à 15h. Super service, la SNCT !
Vers 15h, les paysages changent, nous abordons la montagne et la jungle. Elle paraît bien dense et profonde. Vivement demain qu’on s’y aventure !
Par contre, le train a de plus en plus de mal à monter. On roule bientôt à 40km/h, puis les roues se mettent à patiner, … jusqu’à l’arrêt complet du train en pleine côte.
Le conducteur essaye de repartir à plusieurs reprises, en vain. Chaque fois, le train glisse à nouveau en arrière.
On recule de plus en plus pour prendre plus d’élan. Rien n’y fait.
Au bout de plus d’une demi-heure, le train repart carrément à reculons sur plusieurs kilomètres, et retente la montée en abordant la côte difficile avec plus de vitesse, et enfin ça passe.
On a bien cru qu’on n’allait jamais y arriver ! Pas terribles, les vieux trains de la SNCT !
Nous arrivons à Chiang Mai avec une heure de retard. Trop tard pour passer à l’agence de trek.
A la gare, on découvre les tuk-tuk songthaew,161208-chiangmai-thailande-6-copier
taxis collectifs rouges, pick-up aménagés, magnifiques. Ils sillonnent la ville, sur un trajet à peu près établi, et on les arrête de la main ; normalement 20 baths la course (0,5€) si on reste dans leur trajet. Une dizaine de personnes peuvent monter.
L’auberge de jeunesse est charmante, très colorée, basique (pas d’eau chaude courante). Nous sommes accueillis chaleureusement par nos hôtes.
Vicha, notre guide pour les prochains jours, nous rejoint à l’hôtel pour le debrief du trek.
En effet, nous avons réservé un tour de 3 jours dans la jungle et les villages Karens des montagnes.
Enfin, c’est le moment de dormir après une journée bien mouvementée, et avant les suivants qui s’annoncent bien excitants !

9 Décembre 2016

Lever 6h pour une douche à la casserole, chauffée sur le feu par nos hôtes. Petit-déjeuner thaï excellent, et bien opportun pour la marche à venir.

A l’agence de trek, nous rencontrons nos copains de rando : Marie et Jonathan, 2 jeunes suisses en voyage de noces, et Patrick, un allemand solitaire.
Nous partons en mini-van pour 2h30 de route vers le sud-ouest de Chiang Mai.
A la pause, nous retrouvons Pauline, Matthieu et José, les français rencontrés à Bangkok. Nous sommes restés en contact, et ils ont aussi réservé un trek avec la même agence. Par contre, José est trop petit pour faire le même que nous. Mais ce n’est que partie remise.
A plus tard, et bonne rando !
La route est bonne, le mini-van quasi neuf, nous avançons vite. Bientôt nous abordons les montagnes de Mae Sariang. On déjeune, et on change de véhicule pour un pick-up, plus adapté à la piste. Tout le monde dans la benne sur la piste étroite et bien bosselée. Il fait beau et chaud.

Enfin, on pose les pieds à terre pour marcher sur 10km, 2h30 dans la jungle et les rizières jusqu’en haut de la montagne où se situe Poe, le village Karen dans lequel nous longeons ce soir.

Vers 16h30, alors que Jonas nous dit qu’il a un peu faim, nous rencontrons 2 hommes et une femme dans un champ, en train de se reposer et se restaurer de tubercules. Tout de suite, ils nous en proposent gentiment, surtout à Jonas. Ils s’avèrent d’excellents navets doux et très rafraîchissants. Ils redonnent un bon coup d’énergie, et vu les dénivelés, il y en a bien besoin !

Nous arrivons bientôt au village de Dong Khu, à 1000m d’altitude, et dans la maison de la famille qui nous accueille. Pas d’eau courante, pas d’eau chaude, électricité avec parcimonie, pas de matelas, mais des nattes à même le sol en bambou. Du bon roots !

On se débarbouille dans les toilettes, la cabane au fond du jardin, et on repart se promener dans le village. Nous ne rencontrons que des sourires partout. Malheureusement, personne ne parle anglais, et quelques-uns seulement thaï.
Vicha nous apprend au moins comment dire merci en Karen : « Ni bo ni ta ». Cela déclenche des rires francs et partagés à chaque fois que nous le prononçons 🙂 .

Nous arrivons à l’école. Les enfants jouent au volley et à la pétanque. Nous passons plus d’une heure à jouer avec eux, et visiter l’école. Ils assurent à la pétanque !

Mais il est temps de rentrer pour manger, avec force « Ni bo ni ta », car nous avons passé un super moment.
A la maison, c’est l’heure de l’apéro au rhum de riz local ; jeux de cartes pour les uns, préparation du repas pour les autres, tout entre farangs (étrangers) et thaïs.

Il y a beaucoup de monde dans la maison, la famille qui nous reçoit, leur famille, les voisins et les enfants du village. Nous faisons l’événement, et le rhum apporté par Vicha aussi ! Excellents moments, tout comme le repas : légumes, riz, poulet, omelette.
La soirée se passe à discuter avec nos hôtes, par l’intermédiaire du guide.
On comprend notamment que les Karens vivent dans les montagnes birmanes et thaïlandaises, et qu’ils représentent une forte ethnie dans ces régions, sans revendiquer d’indépendance pour autant.

10 Décembre 2016

Après un réveil magnifique sur les montagnes embrumées, et un excellent petit-déjeuner, nous quittons nos hôtes en début de matinée, les saluant de nombreux « Ni bo ni ta ».

On commence par une forte descente dans la jungle, jusqu’à une pause-atelier bambou de confection des articles nécessaire aux 2 jours prochains hors de village : verres, cuillères, cocotte-minute, baguettes, et quelques jouets pour Jonas : sarbacane et harmonica.
Les porteurs Karens sont très agiles et très précis avec leur grosse machette.
Il est difficile de rester assis longtemps, car les fourmis sont énormes et nous montent dessus dès qu’on s’arrête de marcher. Au loin, nous entendons les cris des gibbons. Malheureusement, ils sont trop loin aujourd’hui pour espérer les rencontrer. On n’en verra qu’un, le dernier jour …

Plus tard, pause-déjeuner au bord d’une rivière, après une descente à pic de 400m de dénivelé.

Nouvelle alternance de montées et descentes à pic.

Après 6km de marche, on arrive à une nouvelle rivière, plus large. Nous suivons les berges un long moment, jusqu’à l’apparition d’une grande cabane en bambou, complètement isolée. C’est notre hébergement pour ce soir. Super !

Jonas est tout excité, il adore ! On se baigne dans la rivière pour se rafraîchir et se laver ; tant que nous sommes bien chauds de la marche, car l’eau, elle, est bien fraîche !

Puis, il bricole avec Patrick, avec des morceaux de bambous pendant 1h30, des bateaux, des sous-marins, des fontaines, etc …

Plus tard, c’est la préparation du repas où tout le monde participe. Tout est cuit dans le bambou au-dessus du feu, riz et légumes. Les Karens trouvent même des petits poissons et des crabes dans les berges. En même temps que la cuisine, Vicha alimente tout le monde en shots d’alcool de riz.

Pendant la cuisson, partie de cartes.
Le repas est excellent. Le meilleur thaï jusqu’à présent pour nous. Mention spéciale pour la courge orange.

Discussion jusqu’à 20h à la bougie avec notre guide. On essaye d’échanger des chansons avec les Karens, mais pas une réussite.
Nous nous endormons pour notre 2ème jour sans matelas, en direct sur les bambous, avec le bruit de la rivière qui nous berce, voire surmonte les ronflements 🙂 …

11 Décembre 2016

Nous sommes réveillés à 5h du matin par les Karens qui s’agitent dans la nuit noire depuis un moment pour préparer le feu et le petit-déjeuner. On traine un peu dans les duvets parce qu’il fait encore frais, et puis c’est tôt quand même !
Bon d’accord, là, ça ne fait pas trop aventurier … 🙂
Le petit-déjeuner est super : œufs cuits dans le bambou, toasts grillés, pomelos bien doux, confiture de courge cuite dans une feuille de bananier, dans le feu dormant toute la nuit.

Nous repartons vers 8h30, en remontant la rivière pendant 1 heure, tantôt la longeant, tantôt la traversant à gué.

Nous arrivons à l’entrée de la grotte. Les Karens allument les torches en bambou qu’ils ont fabriquées hier soir, et nous traversons la grotte pendant 15 minutes, les pieds dans l’eau la plupart du temps.

A la sortie, nos co-randonneurs Karens nous quittent pour retourner dans leur village. Il est temps pour nous aussi de rejoindre le pick-up du retour. Mais avant ça, il nous reste quelques montées et descentes supplémentaires dans la forêt, puis la piste de terre bien rouge. C’est beau, mais c’est moins ombragé, et le soleil se fait bien sentir. Vers midi, tout le monde a faim, en nage, et en a plein les épaules.

Enfin, nous arrivons au village où nous attendons le pick-up. Tout le monde dans la bétaillère pour 30 minutes de piste, bien cahoteuse. Jonas n’en peut plus tellement il a faim !
Les adultes se taisent, mais n’en pensent pas moins.
Nous mangeons dans un petit resto en bord de route, tout le monde se rue sur son assiette – bol de pâtes-légumes pour le moins piquant, riz-épinards en curry bien relevé, et cuisses de poulet frites. Excellents !
Puis tout le monde monte dans le mini-van pour 2h30 de route. Pas de grandes discussions tout au long du trajet, ça roupille plutôt !
Un bonheur de trek, roots comme il faut, quelques portions parfois un peu difficiles en descente car le sol était vraiment sec, et dérapant par la forte pente, mais de merveilleux souvenirs !
On voulait de la jungle, nous avons été servis !
Merci Véronique pour la bonne adresse, et à Pooh-Trekking pour l’organisation

2 réflexions sur “Les 3 à Chiang Mai, à la rencontre des Karens …

  1. Quel plaisir de lire cet article !! et que de bons souvenirs qui remontent à la surface !!
    Vous verrez, on ne retient que la magie des lieux et des rencontres (j’avais complètement oublié à quel point on avait chaud et faim dans la dernière montée… et pourtant, en vous lisant, je me suis dit « ah oui c’était affreux !! »).

    Ni bo ni ta les globe-trotters (j’avais retenu « tablu-naboneta »), hâte de lire la suite de vos aventures !

    Aimé par 1 personne

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