Chili – 4 au 10 Mai 2017               Galerie Photos (Cliquer ici)
Le soleil tape fort, l’air est extrêmement sec, le vent glacial, l’altitude très élevée …
Préparez votre crème et vos lunettes de soleil, votre parka et venez découvrir avec nous les panoramas époustouflants de la région altiplanique de San Pedro d’Atacama au Chili …
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Pour aller de Salta en Argentine à San Pedro, départ 7h du matin en bus.
On traverse au nord-ouest les hauts plateaux du salar de Jujuy, désert de sel, les Andes et la frontière du Paso Jama à 4120m.
Les paysages sont magnifiques, les montagnes aux pans lézardés de failles profondes, aux sommets adoucis par l’érosion des vents, les multiples tons d’ocres et de rouges, les champs de cactus hauts de 3m.

La montée est raide et sinueuse. Bientôt, Jonas est malade à force de lire, mais impossible de le sortir de Percy Jackson, sa nouvelle série littéraire (merci à Romane et Emma). De plus, à partir de 3000m, la piste de terre remplace souvent le bitume. On monte même au Chili jusqu’à 4500m d’altitude. Il y de la neige sur les pans ombragés.

Lors du passage de frontière, nous avons du mal à rester debout dans la file des guichets, surtout Jonas, la poitrine oppressée, le souffle court, et Jonas nauséeux. Mais assez rapidement, nous reprenons le bus.

Nous apercevons nos premiers lamas, très différents de leurs cousins guanacos. Ils sont plus grands et laineux.
Arrivés à San Pedro, nous avons l’impression d’être dans un film au far-west américain. C’est un village fabriqué tout en adobe, brique d’argile séchée, poussiéreux, sous le soleil, et en plein désert. L’absence totale d’humidité nous prend tout de suite aux narines et à la gorge. Il faut boire tout le temps.
Notre auberge de jeunesse est sympa et confortable avec son patio coloré, équipé en hamacs, sofas, et dont la mascotte, un gros lapin qui cherche les caresses, se promène partout.

Le lendemain est consacré à trouver les meilleurs plans pour les tours à effectuer dans le coin.
En discutant avec d’autres pensionnaires, nous obtenons les coordonnées de la proprio d’un hôtel qui propose des prix imbattables à ses clients, en négociant de locaux à locaux. Nous tentons le coup.
Elsa nous accueille avec grand sourire, et très gentiment, accepte de nous aider. Si vous cherchez un hôtel dans le coin et les tours les moins chers, Casa Adobe Hostel.
Petit tour de (petite) ville.

Le surlendemain, c’est d’abord la classique galère pour trouver du liquide pour tout payer, 3 distributeurs en tout dans le village, dont un vide dès 8h du matin, un autre caché dans une pharmacie, et des montants limités par retrait. On s’en sort en changeant également quelques euros.

Puis, nous partons pour notre première visite, la Valle de la Luna. On aurait pu y aller par nos propres moyens, mais on fait les fainéants …
On commence par la concrétion géologique des 3 Marias et JC. Aucun intérêt, si ce n’est l’immensité désertique qui les entoure.

Si, à l’époque de leur découverte, elles évoquaient quelque chose, on veut bien le croire, depuis, l’érosion des vents a bien changé le site … Heureusement qu’on commence par ça.

Le site suivant est la Duna Mayor, une immense dune sur laquelle il est interdit de monter, mais dont on fait le tour en une petite heure, sur la crête d’une colline adjacente. On a une vue magnifique à 360° sur le désert, et sur l’amphithéâtre, monument naturel de parois rocheuses. Superbe.

Plus loin dans la vallée, les cavernes de sel offrent une autre promenade singulière, le long de petits canyons très étroits, et de temps en temps, spéléologique.

Jonas adore et s’éclate.
Plus tard, c’est le clou de l’après-midi, avec le point de vue du Coyote. Vue à 360° sur le désert, la Cordillière et ses volcans en fond. Une palette de couleurs magnifiques, d’ocre à rose.
Un peu de monde, certes, mais tant de beautés peuvent bien être partagées !

Le lendemain, nous partons dès 7h du matin pour toute la journée, toujours en groupe.
Nous nous étions assurés que nous serions moins d’une quinzaine, et le prix de location d’un 4*4 est bien plus cher.
Au programme, les piedras rojas (pierres rouges) et les lacs altiplaniques Miscanti, Meniques et Chaxa, dans le désert d’Atacama et le salar d’Aguas Calientes, à 4000m d’altitude, au sud de San Pedro, à 160km.

Des paysages époustouflants, des couleurs et des contrastes magnifiques, des vigognes, des flamands roses. Les photos parlent d’elles-mêmes …

Pour notre dernier jour, nous ne pouvions pas rater le clou de la région, le salar de Tara.
Nous partons encore en groupe, cette fois-ci avec une autre agence, et une jeune guide Solena, qui nous accompagne toute la journée de sa bonne humeur et d’explications claires toutes en français.
Pour rejoindre le point du petit-déjeuner, nous longeons la cordillère à l’est, le volcan Licancabur et ses 6000m. On aperçoit l’ALMA, le radio-téléscope géant utilisé par l’Europe, les USA et le Japon.
On s’arrête pour un des plus beaux petits déjeuners de notre vie, à 4500m d’altitude, une vue sublime, thé/café chauds et de la vraie baguette fraîche ! Nous sommes gelés, mais quel pied !

On fait la connaissance de nos co-voyageurs, des brésiliens et des français, dont Valérie et son frère, des bordelais en vacances. Salut à vous 2 ! Remise définitivement ?
Plus loin, un renard vient quémander sa part. Notre guide et nous-même refusons de la lui donner, contrairement à d’autres guides moins scrupuleux. Il est certain que c’est bien agréable de pouvoir les observer de si près, mais c’est au prix de leur indépendance de chasseurs naturels.

Une centaine de kms plus loin, le Salar commence, désert de poussières de terre, de cendres de roches volcaniques, et de silice.
De grosses roches éparses sont disséminées également un peu partout. Ce sont des morceaux des parois du volcan, éjectés lors des éruptions et sculptés par les vents.
L’une d’entre elles est nommée l’Indien, pour sa forme évidente.
On trouve également au sol des pierres ponces : cendres solidifiées, remplies de quartz et de minéraux, et des morceaux d’obsidienne : verre volcanique. Encore une nouvelle leçon naturelle de géologie pour Jonas. Mais Alex décroche toujours sur le sujet 😊.

Pour le déjeuner, nouveau pique-nique avec vue sublime sur la lagune du Salar de Tara et les montagnes enneigées. Un troupeau de lamas vient nous saluer, et nous offrir de spectaculaires photos.

Plus tard, après un passage de col à 4800m d’altitude, nous arrivons aux Moines de la Pacana, de minces formations rocheuses ressemblant à des silhouettes de moines géants qui surveillent ce bel endroit.

C’est la conclusion d’une journée fantastique. Quel endroit merveilleux ! Quel beau pays que le Chili !
Demain, nous partons pour Calama, nœud de transport vers la Bolivie, notre prochain pays !