Les 3 en Australie – T’es Camp ou t’es pas Camp ?

Par Alex.               Galerie Photos170106-sydney-kiama-australie-23-copier

Après 4 mois en Asie, nous sommes ravis de changer de rythme de vie et donc impatients de partir sur les routes de l’Australie.
Première étape de notre road trip : récupérer notre camper van (camping car) dans la banlieue de Sydney. Avec Alain, nous partons de bon matin sous la pluie pour 1 heure et 45 minutes  de transport en commun. Jonas reste à l’appartement.
Arrivés à l’agence de location, on se rend compte que nous n’avons pas prévu assez d’argent sur notre compte de voyage, et qu’en plus, j’ai oublié de prendre la carte bancaire de notre second compte. Mince …On n’a plus qu’à repartir en sens inverse, et toujours sous la pluie. Pendant tout le chemin, je cherche à me souvenir de mon numéro de carte bancaire que j’ai complètement oublié. Il va falloir s’en rappeler au plus vite…la pression monte. Heureusement Jonas, qui a une très bonne mémoire des chiffres, rafraîchit la mienne dès notre arrivée à l’appartement. On déjeune rapidement et Alain repart en taxi avec les deux cartes. Il est de retour vers 16h30…avec le van. Ouf, on est sauvé…
Une petite heure pour tout ranger, et nous voilà enfin partis !
Le van n’est pas de toute jeunesse avec plus de 300 000 km au compteur.  Croisons les doigts pour que tout se passe bien.

Comme deux poissons hors de l’eau…

Après 1h30 de trajet, nous nous mettons à chercher un camping. Les premiers sont pleins; on en trouve un à 19h30 à 53 dollars australiens l’emplacement pour une nuit. C’est beaucoup plus cher que ce que nous avions prévu, mais nous n’avons pas trop le choix !
On s’installe au milieu de familles australiennes très pros du camping.
On ne se sent pas vraiment à notre place et carrément gauches à  l’installation de la table, puis des deux lits, le remplissage de l’eau, l’ouverture de la trappe pour la bouteille de gaz…
L’espace étant restreint, Alain se prend régulièrement la planche du lit de Jonas au niveau de l’arcade sourcilière, à la limite du sang. Ouille ouille !

Dans le camping car, on a aussi des toilettes et une douche. Quel luxe ! On se dit que cela pourra être utile la nuit… Et bien non… car quand le lit de Jonas est installé, on ne peut plus accéder à la porte des toilettes. Super bien pensé 😉 ! Résultat, on n’utilisera jamais cet espace sauf en placard.

On met donc quelques jours à trouver nos marques et apprécier la vie au grand air, surtout que l’air est plutôt frais et humide.
Jonas, lui, est tout de suite comme un poisson dans l’eau. Il a plus d’expérience que nous après quelques séjours au camping de Gruissan avec Papy et Mamie de Narbonne.
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Ça « Peak » !

En terme de prix, nous pensions que le tarif annoncé lors de notre premier camping était très élevé. En fait, à chaque étape, les prix augmentent de 10 à 15 dollars.
On nous propose régulièrement des  campings entre 80 et 90 dollars la nuit. Le seul justificatif avancé est la « Peak  season » (haute saison) !
En sachant que le camping-car nous coûte déjà 165 dollars par jour de location, notre tarif hébergement explose. On revoit donc notre budget et essayons de nous éloigner de la côte pour choisir nos campements ; on passe aussi quelques nuits sur des sites gratuits. Ce qui peut vouloir dire : des toilettes plus ou moins propres, pas de douche et pas d’électricité, des attaques de mouches collantes, des réveils très matinaux à l’arrivée des pêcheurs … C’est aussi ça l’aventure !

On the road

Qui dit rouler en Australie, dit rouler à gauche. C’est Alain qui pilote l’engin pendant nos 3 semaines de voyage et du bon côté de la route (à l’exception de 2 ou 3  fois 😉) sur des routes sinueuses. Très concentré, il a super bien roulé et n’a blessé aucun animal ; et pourtant le nombre de kangourous morts le long de la route est impressionnant.

On peut penser qu’en camping car il est facile de s’arrêter sur la route et prendre des photos des paysages, des panneaux, des animaux….selon nos envies. Et bien, non ! Il n’y a pas ou peu de stop possible. J’ai donc appris à prendre des photos en mouvement ; merci à la position Speed de notre réflex. J’ai par exemple adoré photographier les boîtes aux lettres des ranchs, les panneaux de signalisation jaunes, surtout ceux réinterprétés avec humour, la mer couleur azur et la campagne «ambiance petite maison dans la prairie ».

L’un des panneaux très utile ici est celui qui indique à quelle vitesse doivent être pris les virages. La France devrait s’en inspirer.

Quelques mésaventures

  • Au camping de Philipp Island, on nous a volé notre câble électrique pendant la journée alors que nous étions en balade. Nous qui pensions naïvement ne rien craindre ici… Le patron du camping nous dépanne avec un de ses câbles en attendant le lendemain pour que nous puissions en acheter un autre.
    Le lendemain matin, surprise ! Notre câble est revenu… Mystère ! Sans doute des campeurs nous pensaient partis et, en nous voyant revenir, nous ont ramené discrètement notre bien 😀.
  • En partant d’un camping à Jamboro, un campeur nous fait de grands gestes… Que se passe t’il ?
    On a oublié d’enlever notre fil à linge attaché entre un arbre et le rétroviseur arrière de notre camper van. La corde a heureusement cédé avant que le rétro soit arraché, ou l’arbre déraciné…
  • Un matin, pour prendre de l’essence, Alain fait demi tour pour être bien placé par rapport à la pompe. On entend alors un gros bruit au niveau du toit…
    La station est couverte à moitié avec une hauteur de plafond limitée à 2m60 alors que notre van mesure 3m… Crac !
    Aidé d’au moins 5 australiens – qui ont la gentillesse de ne pas se moquer – il réussit à ressortir le van sans trop de dégât. Seul le chapeau de l’aération est cassé !
    On achète un marteau, un pistolet, de la colle et, ni vu ni connu, tout est réparé. Ouf !

Une météo capricieuse

Nous avons choisi de ne pas nous éloigner de la côte pour ne pas avoir trop chaud ; les températures pouvant approcher les 40 degrés pendant la période estivale australienne. Malheureusement, la réalité fut tout autre…
Un jour sur trois, nous avons eu du mauvais temps. Et la vie en camping-car, quand le temps est humide et/ou froid, n’est pas très drôle.
C’est ici que nous avons le plus portés nos polaires et nos pantalons et très peu nos maillots de bain. Certaines nuits, sous un ciel magnifiquement étoilé, nous avons eu très froid malgré un duvet, un drap, une serviette de bain et nos polaires…
Dans ces moments là, le moral n’est pas au top. Une nuit, sous les trombes d’eau, avant que nous ayons pu réparer le chapeau d’aération du toit (voir paragraphe sur nos mésaventures), le lit de Jonas a été inondé. Il a passé la nuit avec nous avec grand bonheur et a très bien dormi. Pas nous ! Heureusement, le temps change rapidement ici et le retour du soleil nous réconcilie toujours avec ce si beau pays.

Nos moments de bonheur

  • L’un des intérêts de la vie du camping-car est de pouvoir se préparer de bons petits repas. Après 4 mois de voyage, le chef Alain repasse derrière les petits fourneaux du van. Dans de nombreux campings australiens, les feux dans des braseros sont autorisés et des barbecues électriques ou à gaz sont à disposition. On s’organise donc des petites soirées hamburgers, côtelettes d’agneau ou entrecôtes et chamallow parties. On prépare aussi quelques feux de bois pour réchauffer nos soirées les plus fraîches. Çà me rappelle mes années d’animation en camping avec des ados.

     

  • Quand le soleil est au rendez-vous, quel bonheur de petit-déjeuner dehors face à la mer, une rivière, des arbres majestueux remplis d’oiseaux de toutes les couleurs, sous des eucalyptus habités par des koalas. La majeure partie des campings sont installés sur de très beaux sites. On s’offre aussi un petit apéro chaque soir (découverte des bières artisanales locales)… c’est ça, la vie de camping…
  • Pour Jonas, passer du temps dans des campings lui permet de rencontrer des enfants. Avec le blocage de la langue, il n’ose pas toujours s’aventurer vers les autres ou n’en a pas toujours envie. Il a cependant joué au football et plusieurs fois au cricket, le sport national de l’Australie.
    Une gentille dame lui a même offert une batte ! « Trop bien ! ».
    Les règles nous semblent compliquées mais Jonas s’éclate et c’est bien ça l’important !
    Il adore aussi vivre dehors, dormir dans le camping-car au-dessus de la tête de ses parents, être assis devant quand nous sommes sur la route et en profiter pour lire ou jouer sur la tablette, préparer le feu ; il apprécie même de faire la vaisselle !

Voyager en camping-car nous a surtout permis de découvrir une côte incroyable par sa faune et sa flore, et ses paysages. À lire bientôt sous les plumes de Jonas et Alain.

8 réflexions sur “Les 3 en Australie – T’es Camp ou t’es pas Camp ?

  1. Ah ah des nouvelles des kangourous !
    Vous m’avez bien fait rire avec votre corde à linge…je comprends Jonas, moi aussi j’adore vivre à l’extérieur et comme je suis petite le camping car ça ne me dérange pas. J’attends les photos des animaux avec impatience, oiseaux de toutes les couleurs, koalas, Jonas je te lance un défi une photo d’un kangourou.
    Bisous

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  2. Ah contente de vous retrouver sous le soleil…heu la pluie australienne ! Pas la même ambiance que l’Asie, en tout cas, je me demande ce que vous aurez préfèré??! C’est une sacrée aventure la vie de camp!!

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